Lors
de mes nombreux passages à Paris, comme je suis en général dans le
quartier du Trocadéro, j'ai
pris l'habitude de passer au Musée
Guimet, soit pour y voir une exposition, soit pour visiter la
boutique aux nombreux ouvrages spécialisés sur l'Asie.
LE
MUSÉE GUIMET – C'est le
musée des arts asiatiques de Paris. Vivant depuis si longtemps en
Asie du Sud-Est, on comprendra aisément l'attrait que cela peut
susciter.
Cette
fois-ci, j'y suis donc retourné pour revoir les galeries khmères,
mais aussi pour m'attarder un peu plus sur la section siamoise, et
par la même occasion les collections japonaises. Cette dernière
partie était en fait, une excellente introduction à l'exposition du
moment consacrée à l'estampe japonaise.
'MIROIR
DU DÉSIR' – Exposition
temporaire.
L'estampe
japonaise, souvent gravée sur bois, est un mouvement artistique
japonais datant de l'époque d'Edo (1603-1868). Edo est l'ancien nom
de Tokyo. Cette période se termine avec la restauration Meiji, c'est
à dire la période de modernisation du Japon, qui sort de son
isolement pour s'ouvrir sur le monde. Ce mouvement artistique dépeint
des scènes narratives et populaires. Il porte le nom de ukiyo-e
[浮世絵]
se
traduisant en français par « l'image
du monde flottant ».
Les thèmes abordés étaient innovants : courtisanes, scènes
érotiques, acteurs du Kabuki, lutteurs de sumo, scènes de la nature
ou de lieux célèbres.
Arrivé
en Occident, l'Ukkiyo-e, a joué un grand rôle sur la peinture
européenne, en favorisant notamment le japonisme. L'école de
Pont-Aven avec Paul Gauguin, Camille Pissaro, Émile Bernard, Paul
Cézanne, comme les impressionnistes, se sont inspirés de cette
influence japonaise. Van Gogh a imité la peinture japonaise dans un
premier temps. Dans sa maison de Giverny, Claude Monet, a non
seulement collectionné un grand nombre de ces œuvres, mais il a
également crée un jardin japonais. Le Musée des Beaux Arts de
Boston lui rend d'ailleurs hommage en consacrant une salle entière à
ses œuvres, dont un portrait géant à l'effigie d'une geisha
occidentale.
Parmi
les maîtres des estampes Ukiyo-e, l'exposition présentait notamment
Utamaro
(1753-1806), Hokusai
(1760-1849)
et Hiroshige
(1797-1858).
Utamaro – La courtisane Takigawa de Gomeiro |
Katsushika Hokusai - Women diving for abalone |
Une
très belle rétrospective donc, présentée dans la Rotonde du Musée et qui
valait bien le déplacement.
La Rotonde du Musée Guimet |
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