Chrismate: Journal d'OMAN 04-08 janvier 2012

Journal d'OMAN 04-08 janvier 2012

Découverte du Sultanat d'Oman

Jour 1 [04-01-2012]

Je pensais découvrir un pays à l'écart des grands axes de ce monde, et voilà que j'arrive dans une ville construite à l'américaine, qui s'étend sur des kilomètres et des kilomètres, avec un réseau autoroutier impressionnant! Je croyais aussi ne pas avoir beaucoup de circulation. Et voilà qu'il y a un trafic routier intense. On conduit très très vite, dans des voitures flambant neuf! MacDonalds et autres FastFoods partout, centres commerciaux et l'incontournable hypermarché Carrefour. Etonnant, n'est-ce-pas?

Ceci dit, il n'y a pas de gratte-ciel. L'architecture reste résolument omanaise, du moins pour les maisons d'habitation. Et comme dans les Emirats, il y a des parcs, de la verdure, des fleurs et des fontaines. Les mosquées sont superbes, tantôt de style arabique, tantôt de style persan. Le site est d'une grande beauté: entre mer et montagnes, en marge du désert arabique.

J'ai tombé veste et pull-over. Je me promène en T-shirt. Température entre 17 et 28C! Beau soleil et ciel très bleu. Janvier est un mois propice pour visiter la Péninsule d'Arabie.

Corniche de Mutrah

Hier, je me suis promené dans la partie portuaire de la capitale, appelée Mutrah. Ce sont mes premières photos.

Je vais continuer ma visite aujourd'hui pour aller tout d'abord dans le Vieux Mascate. Autres photos en perspective.

Heureusement que j'ai loué une voiture, car les distances sont longues entre un point et un autre.

Jour 2 [05-01-2012]

En début de journée, je suis retourné à Mutrah pour voir la criée aux poissons. Puis, j'ai repris la route de la Corniche en direction du Vieux Mascate. Petite ville blanche fortifiée naturellement, entre falaises abruptes et mer, dans une crique protégée par deux forts. C'est là que se trouve le Palais du Sultan Qaboos. Un grand nombre de Ministères s'y trouvent également. Autrefois, il y avait aussi les Ambassades.

Une rue fleurie de Mascate

J'ai visité le Musée Franco-Omanais. Il appartient à l'Ambassade de France et rappelle que les relations culturelles du Sultanat datent de Louis XIV, comme pour la Thaïlande. Rien d'étonnant quand on sait qu'Oman a joué un grand rôle dans le commerce de l'encens. Il y avait une très belle exposition, sponsorisée par la Ville d'Aix-en-Provence sur l'origine et le commerce du parfum. On y apprend, entre autres, que l'eau de rose en provenance du Sultanat, valait plus que l'or autrefois.

En revenant de cette promenade, j'ai été le long des plages aménagées dans la partie moderne de la ville, à quelques 12km de là.

En soirée, dîner dans un petit restaurant indien. Au menu, poulet au curry avec chipati. Coût: 3 euros avec eau minérale !

Comme dans les autres états du Golfe, un grand nombre de services publics sont aux mains d'Asiatiques: incontournables philippins et indiens, mais aussi bangladeshis et pakistanais ici. La plupart des restaurants sont d'ailleurs, soit des 'Fast Foods' tenus par des philippins, soit des restaurants indiens ou pakistanais.

Je ne ferai pas le tour du pays comme je l'avais prévu. Au lieu de cela, je rayonnerai autour de Mascate avec la voiture, en restant à l’hôtel Ibis.

Jour 3 [06-01-2014]

Joli petit village de pêcheurs

Le vendredi est jour férié en terre d'Islam. Moins de circulation donc. Plus agréable pour circuler à bord de ma Toyota Yaris. Belle journée en perspective. Elle restera éblouissante.

Me voilà donc parti sur la route côtière du sud. Adieu, l'agitation trépidante de la ville. En quittant l'agglomération, on se trouve soudain basculé dans un autre monde, sauvage, minéral et profondément authentique. Routes scéniques et merveilleuses. Du flambant neuf. Le paysage du djebel est d'une rare beauté. On traverse des contrées sauvages, quelques oueds à secs, et de petites palmeraies. Grandiose assurément. C'est Oman, tel que le l'avais imaginé. L'Océan Indien, n'est pas très loin de cette chaîne de rochers montagneux. Quelques jolis villages de pêcheurs, des criques protégées par des rochers et des îlots, et les incontournables tours de gué qui parsèment la côte.

Plage du Shangri-La sur la Mer d'Oman

A la pointe sud de ma virée, se trouve l'extraordinaire hôtel Shangri-La. En fait, il s'agit de 3 hôtels perchés sur un immense territoire côtier. Pas étonnant que les Grands de ce Monde viennent ici, y chercher un havre de repos. La plage de l'un des trois hôtels est un lieu de prédilection pour plusieurs espèces de tortues marines. Bien entendu, c'est un site protégé.

En revenant, j'ai pris une route côtière en direction du Vieux Mascate. L'éblouissement s'est confirmé.

Je me suis arrêté, encore une fois, dans le Vieux Mascate (qui fait figure de neuf, dans sa blancheur immaculée). J'ai découvert une nouvelle partie du Palais du Sultan. Gazon et fleurs à profusion. Quelle merveille dans ce paysage désertique!

Journée mémorable. Un vrai régal pour les yeux.

Demain, j'irai explorer les montagnes dans la partie ouest de Mascate, en direction de Nizwa.

Jour 4 [07-01-2012]

Encore une belle journée parmi de magnifiques paysages. Un peu moins spectaculaire qu’hier, car cela ressemblait davantage à l’Afrique du Nord, versant saharien.

La région du Djebel Akhdar se situe au sud-ouest de Mascate, à environ 80km. C’est une contrée désertique, parsemée de pierres avec de très hautes montagnes et quelques belles oasis. La chaîne domine parfois à 3000m. Si le paysage rappelle parfois l’Afrique du Nord, l’architecture, elle, est différente.

Oued de l'oasis de Fana

J’ai surtout visité deux oasis : Fanja et Al-Jaylah. Le site de Fanja est particulièrement scénique, le long d’un large oued enserré dans des montagnes rocailleuses. C’est une vie plus traditionnelle où j’ai pu côtoyer les Omanais, amicaux et souriants. Pas de femmes voilées, certaines conduisent des véhicules. Les demeures semblent respirer le bien-être. Dans l’oasis, les portes d’accès aux propriétés sont en faïences. Quelques kilomètres plus loin, dans une étroite vallée entre deux chaînes de montagnes, l’oasis d’Al-Jaylah semble moins cossue, beaucoup plus traditionnelle. L’oasis est belle, mais le site est moins grandiose. Par contre, les petites routes de la vallée – toutes asphaltées et bien entretenues – traversent une plaine désertique surplombée par les hautes cimes de l’Akhdar.

Porte dans la palmeraie de Fanja

La circulation autoroutière demeure intense, même dans ces contrées désertiques. L’autoroute entre Mascate et Nizwa est parsemée de stations services où l’on peut se restaurer et boire. La vitesse est limitée à 120km/h mais les voitures roulent à vive allure malgré tous les radars qui jalonnent l’autoroute.

Jour 5 [08-01-2012]

J’ai réservé une partie de ma journée à visiter la partie résidentielle de Mascate : le quartier de Qum, sur les berges de la Mer d’Oman.

Plage de la Mer d'Oman

Il y a des maisons superbes et quelques grands hôtels. La plage et le front de mer ont été aménagés. Un grand nombre d’Ambassades s’y trouvent ainsi que le tout nouveau Opéra Royal d’Oman.

J’ai encore vu plusieurs femmes au volant de leurs voitures. Elle ne sont pas voilées et portent de superbes drapés noirs qui les rend très élégantes. Certaines viennent seules au café. Cet après-midi, alors que j’étais assis à Starbucks, il y avait une jeune femme qui consultait son ordinateur portable tout en prenant un café.

L'Opéra Royal

Il faut dire que les Omanais ne sont ni Sunnites, ni Chiites : ce sont des Ibadites (comme les Marocains).

Sur les bords du Golfe d'Oman

Palais du Sultan

Je garderai donc de ce pays une vision éblouie et calme, d’une grande modernité, côtoyant pourtant un typique traditionnel dans sa culture et son architecture.

Pour traverser les autoroutes urbaines, il y a bien sûr des rampes pour piétons.Mais au lieu d’avoir des escaliers comme partout, on a mis des rampes. Double avantage, c’est moins fatigant qu’un escalier et de plus, c’est accessible aux handicapés.

Adieu Oman. Je crois bien que j'y reviendrai. In-sha-allah !