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Wednesday, December 28, 2016

La Parure féminine maghrébine à l'IMA (Paris)

La Parure féminine maghrébine
Miroir d'argent, reflet d'un héritage ancestral

L'IMA (Institut du Monde Arabe) a présenté une collection privée remarquable (appartenant à J.-F. & M.-L. Bouvier) à laquelle je me devais d'assister. Le but était de pouvoir étayer et documenter les parures anciennes et traditionnelles du Maghreb.
Couverture du catalogue
Cette exposition reflétait bien évidemment la diversité, mais aussi la similarité de l'orfèvrerie dite '
berbère', apanage incontesté du domaine culturel des Imazighen, ces 'hommes libres', conférant au territoire une identité profonde caractéristique.
La collection portait le titre « Des Trésors à porter – Bijoux et Parures du Maghreb ». L'IMA en a conservé utilement une trace en éditant un catalogue retraçant la richesse des pièces présentées. On constate à quel point la géométrie et les matériaux utilisés offrent une forte unité en dépit de l'espace et du temps. L'argent demeure le métal de référence de l'ornement amazigh mais pas seulement pour les raisons pratiques évoquées. Il s'agit d'un rôle plus conceptuel d'appartenance au monde lunaire dont il est le reflet. Car
c'est un élément décoratif destiné à la femme amazighe, porteuse de la tradition ancestrale. L'argent est un symbole du cycle lunaire alors que l'or est le domaine du culte solaire. Par ailleurs, la géométrie des formes suit les mêmes canons symboliques que ceux des tapis ou des tatouages. Qu'il soit corail ou verroterie l'apport d'une perle ou d'un cabochon rouge demeure un trait d'union, figuratif d'un même sang coulant dans les veines amazighes. Quant aux autres couleurs éventuelles - le jaune, le vert (et parfois le bleu chez les Kabyles) – elles stigmatisent le cycle de la nature.
L'avantage de rassembler autant d'ornements issus d'une multitude d'origines permet de mieux cerner la particularité culturelle du Maghreb. Car bien entendu, ce sont ces caractéristiques qui sont à la base de l'héritage commun, celui du berbérisme, dont l'ancienneté a créé un moule inaltérable. La symbolique des formes demeure immuable. L'Islam n'a eu qu'une influence épisodique sur certains ornements. L'intérêt de ces parures est d'avoir conservé leur sens et leurs formes ancestrales en témoignage d'une indéniable pérennité culturelle.

L'aire géographique couverte.

Les trois pays du Maghreb ont été présentés tour à tour. Le Maroc, « pays du soleil couchant » (traduction du terme arabe magrib) est représenté dans son intégralité : le Rif, le Moyen et le Haut Atlas, l'Anti-Atlas et le Sous, le Sud marocain. Les parures en provenance de l'Algérie comportent surtout le travail d'orfèvrerie de Kabylie (au nord), de l'Atlas saharien et des Aurès. La Tunisie est découpée en trois zones : occidentale, orientale et Sud tunisien. On note la remarque suivante concernant l'orfèvrerie occidentale tunisienne : « Cette orfèvrerie porte un riche héritage de l'Antiquité, et plus précisément de la période punique, puis des productions byzantines, ottomanes et européennes, dans le registre des motifs ou en ce qui concerne les procédés de fabrication. » [catalogue, p.117]
L'exposition de l'IMA permet d'observer les rapprochements entre par exemple, l'orfèvrerie des Aurès et celle de la zone montagneuse de l'ouest tunisien, ou encore de localiser les aires historiques plus perméables aux influences extérieures : le filigrane ou l'émail (travail plus spécifique de la Kabylie).

Carte de l'Algérie















Le chaînon manquant.

On peut toutefois regretter qu'il n'y ait pas eu des pièces d'origine targuie. Car le Sahara algérien est le domaine des Touareg, autre tribu amazighe d'importance. Or, la sobriété de l'orfèvrerie targuie rappelle celle des Chaouis de l'Aurès.
On peut comprendre que l'aire choisie se limite aux trois pays du Maghreb traditionnel, sans inclure par exemple la région du Fezzan, en Libye. Toutefois, le fait d'avoir passé sous silence le monde des Touareg demeure un tant soit peu surprenant et en tout cas regrettable. Les nomades du désert sont ceux qui ont su conserver le Tifinagh  [ⵜⵉⴼⵉⵏⴰⵗ], l'alphabet libyque ancien.

Voir autant de bijoux et de parures en provenance du Maghreb sous un même toit est rarissime. Cette collection privée offre un tour d'horizon utile pour comprendre le monde amazigh. Il faut espérer que d'autres expositions viendront par la suite étayer la connaissance des racines historiques du Maghreb.

Christian Sorand


Cet article a été publié sur le site INUMIDEN.COM le 05 février 2017 à la rubrique 'Patrimoine'  @ La parure féminine maghrébine

Bibliographie :

Des Trésors à porter, IMA, septembre 2016, ISBN : 978-84306-184-4.

Friday, December 23, 2016

Le Jade, reflet minéral du monde végétal

Le Jade

Minerai d'une dureté extrême, le jade est une gemme recherchée pour ses variétés de verts. Certaines civilisations pré-colombiennes, comme celles des Aztèques ou des Mayas, l'ont glorifié plus particulièrement dans leur culture. En Chine, elle est devenue la pierre de référence culturelle indubitable depuis des temps immémoriaux.
Une des pièces présentées
Les gisements de jade sont assez rares dans le monde. En fait, ce que l'on appelle communément jade provient essentiellement de deux minéraux :
la néphrite, d'un vert plus soutenu, et la jadéite, plus pâle et souvent plus translucide. Les grands gisements de jadéite se trouvent au Myanmar (ex Birmanie), tandis que la néphrite provient surtout des mines chinoises.
Recherché pour ses vertus, le culte du jade reste avant tout l'apanage de la civilisation de la Chine. Il n'est pas invraisemblable d'imaginer que sa couleur verte, reflet du monde végétal, si cher aux esthètes chinois, soit à l'origine de sa popularité. Selon les croyances ancestrales de l'Empire du Milieu le jade serait dû à la fusion du monde céleste et terrestre. C'est une pierre vivante étroitement associée à l'eau, présumée régénérer sa couleur originelle. En Chine, le jade peut atteindre des prix astronomiques qu'il a nul part ailleurs, démontrant l'attachement général du peuple à son égard.
En outre, il faut ajouter que le jade n'existe pas exclusivement dans des tons de vert. Il peut être aussi dans des couleurs allant du marron au brun - une évocation de l'automne de l'hémisphère nord - au blanc, très prisé, car plus rare. Cette dernière coloration reflète la propension asiatique pour la pâleur de la peau, synonyme de noblesse et de pureté.

Il n'est donc pas étonnant de voir à quel point cette pierre précieuse a suscité autant de créations artistiques, allant de la bijouterie fine à la sculpture la plus ouvragée, et ce malgré sa dureté naturelle.
Le vert végétal du jade apparaît également comme un complément au rouge vif, autre couleur caractéristique de la Chine. Or il s'agit de deux principes vitaux caractérisant la vie terrestre. D'un coté le vert, signe du monde végétal ; de l'autre, le rouge, reflet du sang qui coule dans les veines du monde animal et humain. Par ailleurs, on sait que le vert et le rouge sont des couleurs complémentaires.

L'exposition présentée au musée Guimet de Paris souligne l'importance du jade en Chine tout en dévoilant l'influence de ce savoir-faire sur le monde occidental parisien du début du XXe siècle. Cette mode a vraisemblablement été créé par le goût orientaliste de l'époque. Intitulée « Jade, des empereurs à l'Art déco », l'exposition temporaire rassemble de superbes pièces de collections dont un grand nombre proviennent du célèbre musée national du palais de Taipei.
En lisant la présentation du jade faite par le musée, on lit ceci : « les
English summary of the exhibition
empereurs de Chine - grands intercesseurs entre le Ciel et la Terre -, le considéraient comme parure naturelle
 ». On retrouve donc le même parallèle évoqué antérieurement sur la symbolique du jade où le « Fils du Ciel » (l'Empereur) apparaît comme la clef de voûte d'un univers codifié entre deux mondes complémentaires. On pourrait même étendre cet aspect symbolique en y ajoutant la fascination réciproque entre « Vent d'Ouest » et « Vent d'Est », pour reprendre l'image d'un célèbre roman de Pearl Buck. On sait que Louis XIV, qui avait établi les premiers échanges diplomatiques entre la France et le Siam, entretenait des liens épistolaires avec l'Empereur de Chine [La Chine à Versailles]

On constate donc qu'il existe bien une corrélation entre le jade et le cycle naturel cosmique. Une pierre précieuse entre toutes, qui a le pouvoir de réunir deux mondes en créant l'harmonie. C'est peut-être le regard que l'on doit avoir en parcourant l'exposition consacrée à la noblesse du jade. On dit souvent que la science n'a pas de frontières. On oublie parfois que l'art a joué un rôle identique depuis des millénaires.

Christian Sorand



Anneau de jade offrant des teintes différentes
Le dragon, complément culturel du monde minéral.

Wednesday, December 21, 2016

BISKRA, reine des Ziban


('Ziban' est le pluriel de 'Zab' – les monts du Zab)
Affiche de l'exposition

En allant de Batna vers le sud, la route de l'Atlas se faufile dans les gorges spectaculaires d'El Kantara. Alors, tout à coup, s'ouvre un vaste espace saharien. Cette porte du désert n'est pas seulement géographique. Elle est aussi climatique. En hiver, le froid et parfois la neige, sévissent sur les hauts plateaux de la région de Batna. En sortant d'El Kantara, un tout autre monde s'ouvre à perte de vue. Le désert prend tout à coup possession du paysage où les pluies se font plus rares.
Alors, plus loin dans cet espace saharien, le voyageur venu du nord,
Carte de l'Algérie
arrive à Biskra, première oasis du grand désert.
Parler de Biskra ne se fait pas sans émoi quand on y a vécu. La douceur de son climat d'hiver comme le rythme de sa vie s'emparent du voyageur propulsé tout à coup dans la quiétude du monde saharien. La magie fait ensuite son œuvre. C'est comme si la langueur ambiante se mettait au diapason de la brise agitant les palmiers de l'oasis. Certes, Biskra est une ville de 300 000 ha, mais la frénésie urbaine n'est plus celle de la partie nord de l'Atlas saharien.
On ne s'étonnera pas qu'à une certaine époque – à la fin du XIXe et dans la première moitié du XXe – Biskra devint alors un lieu de villégiature prisé...
Région de Biskra
L'exposition « Biskra, Sortilèges d'une Oasis » organisée par l'Institut du Monde arabe à Paris (du 23 septembre 2016 au 23 janvier 2017), sponsorisée par l'Algérie, retrace donc cette période prestigieuse Elle s'efforce de recréer l'atmosphère saharienne de son oasis.

L'ancien Biskri que je suis se devait de venir y faire un saut même si cela devait être depuis l'extrême-Orient.
Cette rétrospective comporte un grand nombre de documents visuels ou sonores. Elle se compose de
documents explicatifs, de cartes, d'affiches, de peintures ou de photographies anciennes. Il y a également des courts-métrages en noir et blanc. On pourrait craindre qu'il s'agisse d'une exposition au relent colonial. En réalité il n'en est rien. D'abord parce que beaucoup de documents ou de tableaux sont l'œuvre d'artistes locaux. Ensuite, parce qu'il s'agit d'une exposition sponsorisée en grande partie par la République algérienne. Certaines œuvres exposées ont une provenance lointaine de Sydney à Washington D.C. Deux mondes se côtoient : les édifices en pisé et les seguias de la palmeraie, comme les constructions de l'époque coloniale (la poste, la gare, le casino et les jardins). Les environs de Biskra sont également évoqués : Chetma, Sidi Okba, les dunes d'Oumach, la palmeraie de Tolga. Il s'agit en outre d'une évocation des artistes locaux sur ce qui est convenu d'appeler l'École de Biskra, ou encore des célébrités diverses venues y chercher l'inspiration, comme Oscar Wilde, Anatole France ou Eugène Delacroix, précurseur des Orientalistes.
Voici quelques artistes figuratifs venus chercher exotisme et inspiration dans la région de Biskra :
-Eugène Fromentin (1820-1876), peintre et écrivain français.
-Gustave Guillaumet (1840-1887), peintre orientaliste français.
-Auguste Maure (1840-1907), photographe français.
-Étienne (Nasreddine) Dinet (1861-1929), peintre orientaliste français.
-Maurice Bompard (1857-1935), peintre français [Maurice Bompard (peintre)]
-Henri Matisse (1869-1954)
Il y a eu également des artistes nord-américains comme le Canadien Maurice Cullen (1866-1934) ou l'Américaine Anna Richards Brewster (1870-1952)

'Femme des Ouled-Naïls à Biskra' par Eugène Fromentin
'Ouled-Naïl de Biskra' par Maurice Bompard


La photographie à Biskra
'La mosquée de Sidi Okba' par Alexandre Leroux



La ronde des écrivains fut tout aussi prolifique. Qu'on en juge par cette sélection, nullement exhaustive d'ailleurs :
-Abou-Obeïd el-Bekri (1014-1094), géographe et historien d'Al Andalus (Hispanie maure) : « Cette grande ville possède beaucoup de dattiers, d’oliviers et d’arbres fruitiers de diverses espèces. Les alentours sont remplis de jardins qui forment un bocage de six mille d’étendue. »
-Eugène Fromentin (1820-1876), peintre et écrivain ('Un été dans le Sahara', 1857) : [Eugène Fromentin] « Cette subite apparition de l'Orient par la porte d'or d'EL-KANTARA m'a laissé pour toujours un souvenir qui tient du merveilleux » - 1853.
-Guy de Maupassant (1850-1893) : « C'est là (Biskra) que j'espère goûter le désert, car ce pays a vraiment pour moi une saveur unique. »
-Anatole France (1844-1924), romancier, membre de l'Académie française, lauréat du Prix Nobel (1921).
-André Gide (1869-1951), romancier français, lauréat du Prix Nobel (1947) : « Si Biskra continue d’être ce qu’il est, à savoir l’endroit du monde où je souhaite le plus de vivre, j’y fais construire et reviens y vivre chaque hiver. »
-Sir Charles Thomas-Stanford (1858-1932), britannique : « Biskra has other qualities; it is barbaric, African to the core, tropical in its intensity. »
-Oscar Wilde (1854-1900), écrivain irlandais.
'Une rue du vieux Biskra' par Jean Madon

Belle rétrospective donc. On pourrait toutefois lui reprocher de ne pas avoir ajouté une dimension contemporaine supplémentaire, outre le plan de la ville d'aujourd'hui. Est-ce à dire que cette période faste est à jamais révolue ? N'existe-t-il pas des artistes locaux, peintres ou photographes, perpétuant l'œuvre des maîtres d'antan ? Dans les années 80, le jardin Landon avait encore un pavillon destiné à servir d'atelier aux jeunes Biskris... Le visiteur, comme les anciens résidents de Biskra, peuvent donc se poser la question de savoir à quoi ressemble la cité du XXIe siècle et si les émules de l'Art y trouvent encore leur inspiration. On pourrait tout simplement faire le vœu de conserver l'esprit de « Biskra, Sortilèges d'une oasis » pour générer la création d'un musée local destiné à préserver l'héritage artistique et d'en faire une source d'inspiration.
 
Christian Sorand

Saturday, December 10, 2016

Christmas Trip back to France & return via Morocco

Trip to Paris
Here I am again on my way back to Europe. Before spending Christmas & New Year in Provence, I am flying back to Paris in order to see two exhibitions I did not want to miss: one on 'Biskra' at the IMA (Institut du Monde Arabe) and another one on the Berber Jewelry at the Musée des Arts Premiers.
DAY 1 - December 11, 2016. Flying from Bangkok to Paris with QATAR AIRWAYS.
-First sector: BKK-DOH aboard a B773ER. Luckily, I was able to be upgraded to business class with my Qmiles [seat 1J]. The flight leaves on time and arrived in Doha on schedule after a 6h30min flight. Excellent service as usual. No wonder QR has been awarded the best business class by Skytrax. Anyway, I was able to sleep all the way to DOH, which is great.
BKK to DOH on Qatar Airways (B777-300ER)
-Transit at Hamad International Airport, Doha for a couple of hours. I went back to Al Mourjan business lounge to take a shower and get some coffee before continuing the journey.
Flying above Iran
Skybar inside the A380
-Second sector: DOH-CDG aboard my favorite aircraft an A380-800 with a fabulous business class [seat 15K]. Great flight with meals on request at any time during this 6h50min long journey to Paris with a side tour to the bar lounge at the rear. I read, listened to music and got some sleep before landing at CDG with a bright sun and a ground temperature of 9ºC.
DOH to CDG on Qatar Airways (A380)


-Shuttle bus [line nº2] to Étoile & Eiffel Tower. The temperature changed to 12ºC and later to 15ºC. After about one hour's ride, I got off at Trocadéro Square where my friend Marylise is expecting me.
PARIS
Quiet afternoon until around 5:00PM, when my Laotian friend Su Van, comes to pick us up in order to tour Paris by night to see the lights and all the Christmas decorations. Fabulous!
On the Champs-Élysées

Place de la Concorde
Grande Roue de Paris

Place Vendôme

DAY 2 – 12/12. Paris.

Khmer Art
Easy-going day in the French capital under a gray sky today. In the afternoon, we walked to the Musée Guimet (the museum of Asian Arts) in order to see the two ongoing exhibitions. One on the Indian miniatures and another one on Chinese jade, which was really fascinating. On the way out, we canceled what we wanted to do next because it started to rain.
Jade exhibition
China,3-4BC
DAY 3 – 13/12. Paris.
From Trocadéro to the IMA [Institut du monde arabe] the city bus line nº63 goes across Paris, offering a prime visual visit of the French capital. The trip lasts about 40min and is worth the time and the ease of reaching this destination.
Today was my day because I came back to Paris mainly to see two ongoing exhibitions I did not want to miss. Being the third day, I saw three fine exhibits there.
  • The first was on the Algerian city of Biskra in the Sahara, a place where I lived for 4 years that had a real impact on my life. This unusual exhibition is called 'Biskra, Sortilèges d'une oasis' [Biskra, the spell of an oasis].
  • The second one was on the Berber Jewelry and is called: 'Des trésors à porter – Bijoux et Parures du Maghreb' [Treasures to wear – Set of Jewels from the Maghreb]. I also spent a long time to check, read and take pictures on a topic that has been my favorite one for years. They also publish a catalogue, which I bought at the bookstore.
  • Finally, the main current exhibition is called: 'Aventuriers des Mers – De Sindbad à Marco Polo' [Sea Adventurers – From Sindbad to Marco Polo].
    Exhibition on Biskra

    Exhibition on Berber Jewelry
    A boat from Oman standing for the exhibition on the Sea Adventurers
As I went there with my two friends, we spent the whole day at the IMA having a Lebanese lunch at the cafeteria and twice a pot of mint tea!

DAY 4 – 14/12. Train from Paris/gare de Lyon to Avignon/TGV.
Paris to Avignon by TGV
Back on line nº63 this morning on the way to Gare de Lyon to catch the TGV to Avignon. The train leaves the station on time and also arrives in Avignon on schedule. This is a new version of the TGV but they still do not offer WiFi on board and storing the baggage remains an issue that has not been tackled. For instance, since there are now two decks, why not having an allocated space for luggage on the first deck near the platform door? Otherwise, the train is rather silent and maintains a cruising speed of 245km/h with occasional speed of almost 300km/h. In Avignon, Frédérique and Baptiste are waiting for me and we drive away to Arles.
DAY 5 – 15/12. Arles.

DAY 6 – 16/12. MARSEILLE.
Along the Corniche

Calanque
DAY 7-10 – 17-20/12. Arles
DAY 11 - 21/12. Arles : shortest day of the year, winter solstice.
Sunset from my balcony
DAY 12-13 - 22-23/12. Arles
DAY 14 - 24/12. Christmas Eve dinner with whole family in Arles
DAY 15 - 25/12. Christmas Day family dinner in Arles
DAY 16 - 26/12Arles
DAY 17 - 27/12. NIMES : lunch with Rick & Thalia from Die (France) & Carthage (Tunisia).
DAY 18-20 - 28-30/12. Arles 
Another great sunset from my balcony
DAY 21 - 31/12. New Year's Eve in Arles with Mum & Freddie.
DAY 22 - 01/01/2017. New Year's Day in Arles. Afternoon drive to Nice.
The beach at the Promenade des Anglais

In the Vieux Nice at night
DAY 23-25 - 02-03/01. NICE: dinner at an authentic Thai restaurant [Le Banthaï] in the old section of town on 03/01.
DAY 26 - 04/01. NICE & return trip to Arles.
DAY 27 - 05/01. Arles to Marseille-Provence by train.
Royal Air Maroc flight from Marseille [MRS] to Rabat [RBA]
TRIP TO MOROCCO from 05 to 17, January 2017: Journal of Morocco

- End of this trip (1st part) -