LA JAVANAISE DU TRAIN DE FEU
Le
titre a très certainement besoin d'une explication. Il y a deux
raisons pour cela : l'une, par le choix du mode de transport
choisi pour parcourir l'île de Java ; la deuxième, est
d'ordre linguistique. En thaï, le train se dit : rot fai,
c.a.d littéralement un
'véhicule de feu'. Or, en Bahasa Indonesia, le mot pour train est
Kereta Api, soit un
'wagon (kereta) de feu (api)'. Le linguiste que je suis a trouvé
que c'était une bonne manière de définir un tel voyage.
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JOUR
1 –
10/11/2016. De Bangkok à Bandung.
Longue
journée du nord au sud, et retour dans l'hémisphère sud une
nouvelle fois. A 4h du matin, au réveil, il fait encore nuit sur
Bangkok. Dans le taxi dès 4h40, Bangkok n'est pas encore réveillé
et surprise, il faut à peine 20mn pour arriver à Suvarnabhumi. Même
le hall de l'aéroport est assez désert, ce qui est inhabituel.
Enregistrement rapide au comptoir de la THAI, puis petit-déjeuner
dans le salon de la Royal
Orchid Lounge avant l'embarquement à
8h20.
Vol
Bangkok [BKK] → Jakarta [CGK].
L'A333
de la THAI
part à l'heure. Champagne avant le départ cette fois-ci. La cabine
de la classe affaires n'est pas pleine. Assez bon service, mais qui
n'a pas la qualité de QATAR
Airways. Nouveau petit-déjeuner
servis à bord. Le système de divertissement ne fonctionne pas, ce
qui me vaudra les excuses du steward qui aura tout essayé pour
palier au problème. Ceci mis à part, ce vol de 3h
aura été plutôt agréable. Arrivée à l'heure, un peu avant midi,
à Soekarno-Hatta,
toujours aussi plaisant par son architecture. Un tout nouveau
terminal est en cours de finition. Le modernisme de son architecture
tranche sur l'originalité de l'ancien.
Navette
de Soekarno-Hatta à Bandung.
Le
voyage n'est pas terminé. En fait, la partie la plus fastidieuse et
longue reste à faire. Une navette pour Bandung part à 13h. J'arrive
quelques minutes avant le départ et prend mon billet (Rp160,000). Le
minibus est confortable. Le WiFi du bord ne fonctionne pas sur mon
téléphone mobile. La circulation autoroutière est hyper
congestionnée. On arrive à Bandung à la tombée de la nuit vers
17h. C'est l'heure de pointe ! A 'Pasteur' (nom du quartier
d'arrivée), la compagnie offre un transfert à domicile pour
Rp25,000. C'est une aubaine. On part vers 17h30, mais il me faudra
plus d'une heure pour arriver enfin chez Christine et Michel.
Les
collines du quartier nord de Bandung.
Retrouvailles
et visite d'une ravissante villa sise de plain pied sur une colline.
Ce qui frappe tout d'abord, c'est la douceur de la température. A
700m d'altitude, Bandung jouit toute l'année d'un climat printanier.
Nous
partons à vélomoteur, un peu plus tard, pour aller dîner dans un
restaurant où le poulet rôti est particulièrement succulent.
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La terrasse du jardin intérieur |
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Un jardin javanais |
J2
– 11/11.
Bandung.
Journée
tranquille passée au repos et à la découverte du cadre naturel de
Bandung. La matinée sera plutôt ensoleillée et l'après-midi sera
pluvieux.
Promenade
à pied dans la matinée pour explorer les environs boisés du
quartier résidentiel où je me trouve avec ses villas de styles
différents, à l'exception d'une belle maison javanaise, au toit si
particulier, et qui est en cours de restauration.
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La charpente du toit du Café des Arts au dessus de Bandung |
Vers
midi, Michel m'embarque sur sa mobylette et nous escaladons les
collines environnantes en
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Entrée du restaurant |
direction du Café des Arts. Avant
d'arriver à destination, il y a quelques beaux points de vue et une
zone de pépiniéristes. Café et repas indonésien léger (Soto
Ayam) dans un cadre exceptionnel, au milieu
d'œuvres d'art d'artistes locaux. Le retour se fait juste avant la
pluie qui restera jusqu'au soir.
Dîner
dans un magnifique restaurant de la cuisine sundanaise (Raja Rasa), en compagnie
de Michel et Christine et deux amis : l'une américaine, et
l'autre français. Le personnel fait un salut de bienvenue identique
au waï thaï, selon
la tradition javanaise.
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Un coin de salle-à-manger |
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La salle principale de Raja Rasa |
J3
– 12/11. Excursion en voiture vers Kawah
Putih et Ciwidey.
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Itinéraire de la journée |
Départ
matinal, un peu avant 6h30 pour la chaîne de montagnes situées au
sud de Bandung. Christine et Michel ont loué une voiture avec
chauffeur pour aller visiter le lac sulfurique de Kawah Putih. La
distance n'est pas très longue, mais la lenteur de la circulation
fait qu'il faut 2h de temps avant d'y arriver. Une belle journée
ensoleillée se prépare.
Bandung
est la 3ème agglomération du pays pour le nombre d'habitants
(2.4M). Enserrée dans une
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Environs de Bandung |
large vallée entourée de montagnes, dont
beaucoup sont des volcans, la ville jouit d'un climat quasi
printanier à 768m d'altitude. [Bandung]. Comme toutes les villes indonésiennes, la circulation est
disproportionnée, créant en permanence des embouteillages parfois
monstres pendant le week-end, lorsque les habitants de Jakarta
arrivent ici pour chercher la fraîcheur. Il faudra 1h, simplement
pour quitter la zone urbaine.
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Rizières à flanc de montagne |
L'heure
restante permettra ensuite de découvrir des paysages idylliques
tandis que la route commence
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Région des fraises |
à grimper via Soreang
et Ciwidey.
La campagne est verte et belle avec toutes les rizières ; on
traverse de pittoresques villages aux toits de tuiles rouges ;
de magnifiques cultures en terrasses s'accrochent au flanc de la
montagne. Je retrouve la beauté de Java, où il y a pourtant très
peu de touristes. Fruits et légumes se vendent au bord de la route.
C'est une région de culture de fraises – comme en Thaïlande. La
forêt tropicale dense recouvre les montagnes, noyées dans une
symphonie de verts. Merveilleux paysages naturels et bucoliques.
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Le lac sulfureux de Kawah Putih
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Add caption |
Le mont Patuha (2,434m) [Mount Patuha] est un volcan dont le lac sulfurique est devenu une attraction touristique locale (il n'y avait que des visiteurs indonésiens). Pour accéder en voiture à Kawah Putih [Kiawah Putih], on traverse une très belle forêt comportant notamment des fougères arborescentes. En Bahasa Kawah Putih signifie 'le lac blanc'. Il est conseillé de porter un masque afin de se protéger des vapeurs sulfureuses toxiques. Les eaux chaudes du lac sont d'un vert pâle qui varie selon la densité du sulfure. Comme le Krakatau, le volcan est de type andésite. Outre le sulfure et les scories, les échantillons prélevés montrent de l'andésite, de l'andésite basaltique et des roches pyroclastiques. Elles viendront compléter ma collection !
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Paysage des plantations de thé. |
Dans
les environs du mont Patuha, on trouve des plantations de thé,
ajoutant une touche nouvelle à la palette du paysage. [Malabar Tea Estate]
Délicieux thé rouge vendu sur le bord de la route : je ne
résiste pas à la tentation d'en rapporter un paquet.
Le
chauffeur propose de nous emmener voir un lac un peu plus loin.
Arrivé au poste d'entrée, le prix est déterminé selon qu'il
s'agisse d'un jour de semaine ou de week-end ; mais aussi, en
fonction de la tête des visiteurs : Rp.18,000 (€1.25,
pour les locaux) / 185,000 (€12.75,
pour les étrangers). Les Indonésiens pratiquent toujours la
politique du double tarif. D'un commun accord, nous décidons de
renoncer à la visite pour des raisons d'éthique à valeur
discriminatoire. Dix fois le prix de base ! Comment peut-on
prétendre attirer les touristes étrangers dans ces conditions ?
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Le
retour se fera en faisant d'abord une halte dans un agréable petit
café donnant sur une vallée, dans
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Café de montagne |
la région des fraises. La route
sera longue ensuite à cause de la densité du trafic routier :
il nous faudra 4h pour revenir, soit deux fois plus de temps !
Pluie, pendant le reste de la journée (comme chaque jour depuis mon
arrivée).
J4
– 13/11.
Bandung.
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Dans le patio de C & M |
Lever
de bonne heure encore une fois. Christine et Michel veulent m'emmener
prendre le petit-déjeuner à l'hôtel Intercontinental. Il est sur
les hauteurs et il faut traverser Bandung. Comme nous y allons en
vélomoteurs, mieux vaut essayer d'éviter la circulation habituelle.
Nous partons donc vers 6h30 du matin et il faudra à peu près ½
heure pour arriver à destination. Cela me donne l'occasion de voir
d'autres aspects de Bandung. Cette ville, appelée jadis 'le
Paris de Java',
a très certainement perdu de son aura. Depuis la terrasse de
l'Intercontinental, on a une vue imprenable sur la ville et son
cirque de montagnes. La brume matinale se lève lentement pour
laisser place au soleil. Superbe petit-déjeuner qui nous laisse le
loisir de discuter et de s'attarder autour d'une table.
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Vue panoramique depuis la terrasse de l'hôtel Intercontinental. |
Le
retour sera plus long. La circulation est devenue l'enfer habituel et
même en vélomoteur il nous faudra plus d'une heure pour Michel et
moi pour revenir à la maison...Entre temps, nous avons perdu
Christine, mais elle a réussi à trouver un chemin plus rapide et
était déjà de retour !
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Pluie du soir. |
Le
reste de la journée se passera en doux farniente à la maison. De
toute manière, il s'est mis à pleuvoir et je dois prendre le train
pour Solo dans la soirée.
Le
taxi passe me prendre à 16h. La pluie et la circulation font que je
ne serai pas à la gare avant 17h. Mon train part à 19h. La gare est
bondée ; pas de siège vacant pour m'asseoir ; je retrouve
la trépidation des pays en voie de développement....
Train
Bandung → Surakarta
[Solo] – 'Lodaya
Malam' (train
express de nuit).
Le
siège de la classe Eksklusif
(1ère) est un peu dur, mais inclinable. Il y a déjà un coussin et
ils passent ensuite distribuer des couvertures car le wagon est
climatisé. Nous partons avec ½ h de retard. Une hôtesse passera un
peu plus tard pour vendre des boites-repas. Ce sera ensuite au tour
du contrôleur. J'ai également remarqué que des militaires armés
sont à bord du train pour assurer la sécurité. Le voyage est un
peu long, mais j'ai tout de même réussi à dormir. Il faut 9h de
voyage pour arriver à destination : partis à 19h30, le train
entre en gare de Solo à 4h30 du matin. Il fait encore nuit.
J5
–
14/11. SOLO [Surakarta].
Agus,
un ami javanais que je connais depuis très longtemps, m'attend à la
sortie de la gare à cette
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Petit-déjeuner à l'hôtel |
heure matinale indue... Il m'emmène sur
sa mobylette (avec les bagages) à l'hôtel. Les rues de la ville
sont désertes. A l'arrivée à l'hôtel IBIS-STYLES
de Solo,
la réception essaye de me trouver une chambre pour 7h du matin !
Petit-déjeuner avec Agus en attendant. Comme convenu, j'ai une
chambre au 7ème avec vue sur la ville. Parfait, j'ai le temps de me
rafraîchir un peu avant de partir à la découverte de la ville...à
mobylette !
Et
voilà, c'est parti. Je découvre Surakarta depuis le siège arrière
de la mob. Il fait beau ; plus chaud qu'à Bandung bien sûr, à
cause de l'altitude. Larges avenues ombragées avec tout plein de
Becak
(cyclo-pousse).
On va directement
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Au Kraton Surakarta |
au Kraton Surakarta,
le plus ancien des deux palais royaux. Murs d'enceintes blancs tout
autour de la ville royale, mais un joli mélange de bleu et de blanc
pour les édifices royaux du palais. Pas de touristes, nul part !
Ici, pas de double prix pour la visite (Rp.15,000/€1.00).
La famille du Raja
habite encore le palais, mais on a accès à deux cours intérieures,
dont la première est devenue un musée. La tour royale octogonale
est l'endroit où seul le sultan pouvait accéder pour se retirer
afin de prier ou de penser. La cour est ombragée de grands banians ;
le carrelage des salles royales est en marbre d'Italie, comme les
statues blanches des balustrades. Je pense que demain, je reviendrai
à pied dans l'enceinte de la ville royale pour en explorer
l'atmosphère. La seconde visite sera pour Pasar
Gede,
le marché central (Pasar,
veut dire 'marché' en Bahasa, mais gede
est un mot javanais pour 'grand', qui se dit besar,
en Bahasa).
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Scène de marché |
L'intérieur du marché est propre, ordonné en sections
pour les fruits, les légumes, le poisson, la viande ou les épices.
Un très beau temple chinois se trouve à coté. Une imposante Mairie
moderne, de style javanais est également à proximité du marché.
Tout à coté, on trouve aussi le vieil édifice colonial d'une
banque. C'est déjà l'heure du déjeuner et Agus m'emmène dans un
petit restaurant javanais typique : Warung
Baru
(Warung,
est un simple petit endroit pour manger ; baru,
veut dire 'nouveau'). J'ai commandé un riz frit aux légumes et aux
herbes avec un œuf sur le plat (Nasi
goreng telor)
avec un smoothie concocté de bananes (Pisang)
et de noix de coco (Kelapa). Les deux déjeuners coûtent Rp.45,000/€3.12.
C'est
ensuite l'heure de me reposer un peu dans la chambre d'hôtel, avant
de ressortir.
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La place du marché de Pasar Gede. |
En
milieu d'après-midi, je décide d'aller à pied au marché aux puces
[Pasar Triwindu]. Beaucoup de jolies choses, mais je n'achète
rien aujourd'hui car je sais que les prix sont gonflés pour les
touristes (mais je suis le seul dans les parages!). Comme peu
d'étrangers parlent le Bahasa, j'entends un marchand qui
vient annoncer aux autres qu'il y avait un Bule, autrement dit
« un européen blanc » ! Mon objectif est avant tout de
voir ce qu'il y avait et surtout de me faire une idée sur les prix.
Je reviendrai demain pour marchander. Comme je n'ai pas trouvé de
café pour m'asseoir, je retourne à l'hôtel prendre un cappuccino
au bar. Dans la soirée, Agus revient me prendre et nous allons dîner
dans une rue réservée aux Warung. Le lieu est pratiquement
désert, mais il y a un musicien-chanteur animant un peu la nuit. Et
oui, ce n'est plus la Thaïlande...
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Devant le marché des antiquaires. |
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Masques indonésiens. |
J6
–
15/11. SOLO (2ème jour).
Une
autre belle journée, riche en visite de toutes sortes, faites
essentiellement à pied, caméra au poing.
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Pura Mangkunegaran |
Petit-déjeuner
à 7h du matin et départ à pied pour le deuxième palais à 9h. Pura Mangkunegaran (1757) appartient à une autre
famille royale, d'origine plus récente. Prix de l'entrée :
Rp.20,000/€1.40.
On est obligé de prendre une visite guidée personnelle (pour
Rp.50,000/€3.50). Ce
|
Une porte du palais |
palais, toujours habité, est très bien tenu,
et est de style plus européen, malgré une architecture
traditionnelle. Mon guide, une jeune-femme habillée en musulmane,
parle un peu le français, mais après avoir vu que je parlais
indonésien, elle a préféré continuer la visite en Bahasa !
Ce qui s'est très bien passé. J'ai tout de même parfois eu besoin
d'une petite explication supplémentaire quand certains mots
m'échappaient. J'ai été absolument ravi de cette visite, qui a
pris plus d'une heure. Ensuite, je suis retourné au marché des
antiquaires (Pasar
Triwindu)
où j'ai pu faire deux petits achats pour des cadeaux. Puis, je suis
revenu à l'hôtel un moment après avoir fait quelques achats de
batik
à la boutique de Danar
Hadi [House of Danar Hadi].
Comme il était déjà 11h30, je n'ai pas pu visiter le musée et je
me suis mis en quête de trouver un café avant de passer à la
chambre. Un peu plus tard, je suis donc reparti à pied, cherchant
cette fois un coin où manger. Le restaurant où je suis entré avait
un menu assez limité. J'ai fait une 1ère erreur de langue. Je
voulais un nasi
goreng ayam
(un riz frit au poulet) mais j'ai demandé ce qu'il y avait sur la
carte : nasi
ayam goreng
(et cette fois, j'ai eu un morceau – assez maigre – de poulet
rôti avec du riz blanc!). Je n'ai pas
|
Entrée d'une maison |
touché à la salade
recouverte d'une mayonnaise au jaune douteux. Quant au jus d'orange
naturel, il avait tout juste le goût d'orange avec une consistance
proche de l'eau. En demandant l'addition, on m'apporte une facture de
Rp.64,000/€4.45, sans mention des deux articles. Je redemande donc
la carte et fait remarquer que le plat : Rp.30,000 + la
boisson : Rp.14,000, faisait un total de Rp.44,000 ! La
serveuse a vite compris que je n'allais pas me faire avoir et elle a
repris l'addition et a fait mine de recalculer le prix avec la caisse
enregistreuse ! Je sais que ce n'est pas pour le prix, mais j'ai
horreur de me faire avoir. Résultat, je n'ai pas même laissé de
pourboire, alors que je m'apprêtais à le faire...
La
promenade continue malgré tout en direction du quartier du Kraton
Surakarta
que j'avais décidé de retourner explorer. Pour ce faire, je
traverse un grand marché qui couvre l'espace carré de l'alun-alun.
A Java, l'alun-alun
joue le même rôle que le common
anglais : un grand espace vert au centre d'une ville ou d'un
village. Les becak
(cyclo-pousse)
me hèlent et je fais mine de ne pas comprendre. Me revoici à
l'entrée du Kraton,
mais cette fois c'est pour explorer les allées transversales du
quartier. Et
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Mur de l'enceinte royale |
bien sûr, je trouve cela fort joli et très
intéressant. Je prends en photo une image forte : sur un mur,
il y a une statue hindoue avec une inscription du Ramayana en
anglais, et au même moment, deux jeunes écolières musulmanes
passent. L'autre mur a des statues bouddhistes. Toute l'histoire de
Java est au rendez-vous. Après une longue marche à regarder vivre
les gens, je m'assois à un autre café en commandant une glace pour
me rafraîchir et un café au lait. Une fois encore j'ai du mal à ne
pas avoir du lait concentré sucré à la place du lait ! Et
pourtant, je m'explique en indonésien !…
Je
reprends la route, cette fois en direction du musée du Batik (Danar
Hadi Antiques Batik Museum).
L'entrée est de Rp.35,000/€2.40. On est obligé de signer le livre
des invités à l'entrée et à utiliser un guide. Je n'aurais jamais
imaginé que ce musée était aussi grand et aussi intéressant. Je
sympathise avec mon guide qui parle bien anglais. L'histoire et la
variété du batik s'avèrent être passionnantes. La tradition du
batik remonte au XIIe siècle et est vraisemblablement un legs du
passé hindou. Et si la tradition du batik existe aussi en Afrique,
c'est
|
Boutique de Batik |
probablement du aux échanges commerciaux maritimes avec la
côte est africaine depuis le sous-continent indien. Le batik
traditionnel contient trois couleurs naturelles : marron, blanc
et bleu, une représentation de la trilogie hindoue. Les couleurs ont
évolué avec le temps et l'apport du synthétique. Les deux
influences externes sont venues avec les Hollandais et les Chinois,
surtout en fonction du dessin. Ce musée est réputé, étant l'œuvre
d'une seule famille.
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Un magasin de batik à Solo. |
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Réception du Novotel-Solo |
Après
la visite du musée du batik, je marche sur l'allée qui mène à
l'entrée de Taman
Sriwedari
avant de retourner à l'hôtel où je décide de dîner.
J7 – 16/11. YOGYAKARTA.
Agus
vient me dire au revoir au petit-déjeuner vers 7h du matin. Il
propose de m'emmener à la gare. Je remonte donc à la chambre pour
prendre mes effets et redescends à la réception avant de quitter
l'hôtel aux environs de 8h.
La
gare de Solo est d'une propreté inouïe. J'ai acheté mon billet
pour le prochain départ à 9h25 (Rp.8,000/€0.55).
C'est un train régional avec seulement une classe économique. Pas
trop cher ce petit voyage !
Train
Surakarta → Yogyakarta
(1h15 de trajet).
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Ligne Solo-Jogja |
Au
départ, il n'y avait pas beaucoup de passagers, mais petit à petit
le wagon est devenu bondé et certains doivent donc faire le voyage
debout. Il fait beau et la campagne est belle. Le voyage jusqu'à
Jogja n'est pas trop long heureusement. Quatre stations plus tard, me
voici de retour à Jogjakarta (la dernière fois, c'était en 2010).
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Arrivée du train en gare de Solo |
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Compartiment |
'Jogja'
–
C'est ici le cœur culturel de Java. Plus de 600,000ha dans une
plaine dominée par le Merapi,
un volcan aux éruptions fréquentes et souvent dévastatrices.
L'hôtel
IBIS-Styles
n'est pas très loin (8mn à pied). La réception m'annonce que la
chambre ne sera prête qu'à 13h. Avec un peu de chance, avant
peut-être. J'en profite pour sortir et aller déjeuner. A mon
retour, ma chambre est prête. Pour compenser l'attente, ils m'ont mis
dans une très grande chambre de coin, au 3ème.
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Bassin de Taman Sari |
Je
pars très vite à pied en direction du kraton
( le palais du sultan). Je ne vais pas le revisiter. Comme à Solo,
je veux explorer les ruelles de l'enceinte royale, enfermant toute
une ville. Une fois de plus, le pittoresque me ravit. Culture et
architecture javanaises. Je vais retourner à Taman Sari (« le beau jardin »). C'était le jardin du sultan,
composé de bassins pour la baignade et d'endroits secrets dont la
construction avait été confiée à un architecte portugais. Je
m'attarde ensuite autour des cages à oiseaux suspendues pour la
vente dans quelques petits magasins. J'ai découvert un petit café
bien agréable où je me pose un moment pour me rafraîchir de la
chaleur ambiante. Retour à pied vers l'hôtel via Maloboro
Road,
la principale artère commerciale de Jogja.
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Bird cages for sale |
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Wayang Kulit (personnages en peau du théâtre d'ombres) |
C'est
l'heure du soleil couchant. J'ai découvert qu'il y avait une
terrasse et un bar près de la piscine, sur le toit. C'est le lieu
idéal pour assister à un beau coucher de soleil. Dîner ensuite au
restaurant de l'hôtel avant de ressortir vers le soir sur Maloboro
Road.
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Coucher de soleil depuis la terrasse de l'IBIs-Styles de Jogja. |
J8
–
17/11. Excursion à PRAMBANAN
et au MERAPI.
J'ai
bien cru que je pourrais pas y aller. J'avais donc prévu un plan B.
Voici l'histoire.
Hier,
j'avais négocié une excursion avec l'agence de voyage située dans
le hall de l'hôtel. Ils
|
Plan du site de Prambanan |
proposaient une journée pour
Rp.550,000/€38.
J'ai préféré négocier une demie journée pour Rp.400,000/€28
pour 5 ou 6h avec chauffeur et voiture. Puis, au moment de donner mon
accord, je me suis aperçu qu'il fallait payer les parkings et
surtout l'entrée de Prambanan fixée à USD18 pour les étrangers.
Les Indonésiens payent 30% de cette somme, soit 3 fois moins !
Une fois de plus, ce principe me déplaît et j'ai donc renoncer à
faire cette excursion, d'autant plus que je suis déjà allé à
Prambanan et au pied du Mérapi. J'ai expliqué à l'agent de voyage
que ce n'était pas une bonne pratique pour attirer le tourisme. Je
ne pense pas que les 'Routards' soient en mesure d'aller à Borobodur
(USD20) et Prambanan (USD18) au cours d'un périple. Or, ce matin,
après le petit-déjeuner, de retour dans la chambre, le téléphone
sonne. L'agence est au bout du fil et me fait une nouvelle
proposition... Ils sont en mesure de me proposer l'entrée de
Prambanan pour €9 ! Histoire de faire durer le suspens, je
réponds que je vais y réfléchir et que je descendrai donner ma
réponse. Bon, il semble bien une nouvelle fois, quelque part, qu'on
essaye de plumer le touriste. Je crois avoir eu l'explication un peu
plus tard. A l'entrée de Prambanan, les tarifs 'spéciaux' pour les
touristes étaient les suivants : soit Rp.250,000/€18 pour un
visiteur indépendant, soit Rp.125,000/€9 par l'intermédiaire
d'une agence de voyages ! … Donc, ils essayaient d'empocher la
différence sur mon dos ! Bien entendu, ils se sont bien gardés
de me le dire et m'ont simplement dit qu'il s'agissait d'une
subvention spéciale. Bref,
je suis donc parti illico aux environs de 10h30, acec un retour vers
15h30.
-Cindi
Prambanan.
Situé à 17km, au nord de Jogja, il s'agit du plus grand temple
hindou d'Indonésie
|
Un des 3 temples |
(10e siècle). La beauté du site et
l'extraordinaire état de conservation en font un trésor
inestimable, classé par l'UNESCO depuis 1991. Plusieurs autres vestiges se trouvent à proximité.
L'ensemble est préservé dans un grand parc. Je ne me souvenais pas
que c'était aussi intéressant et aussi bien préservé. La raison
est que je suis venu ici avec mes parents quand j'habitais en
Indonésie avant que ce soit devenu un site du patrimoine mondial.
Cet ensemble fait figure d'un mandala géant. Les temples se trouvent
à l'intérieur de deux carrés concentriques. Les trois grands
temples, d'une hauteur de 47m, sont dédiés à la trilogie
indienne : Brahma (le Créateur), Vishnu (le Préserveur), et
Shiva (le Destructeur). Les trois petits temples qui leur font face
sont dédiés à leurs animaux favoris Nandi, Garuda et Hamsa.
-Cindi Sewu . Cet ensemble bouddhiste est antérieur à Prambanan (8e siècle).
|
Le temple bouddhiste de Sewu |
En
fait, il s'agit du 2ème plus grand temple bouddhiste d'Indonésie
après Borobodur.
Ces
deux sites représentent les deux anciens royaumes javanais
d'autrefois. Ils révèlent également à quel point le
sous-continent indien a contribué à l'histoire du pays, mais ils
dévoilent aussi le lien architectural étroit entre les deux
religions.
|
Entrée du temple de Sewu |
-Gunning Merapi (2,930m).
Son nom signifie « la montagne de feu ». C'est l'un des
volcans les plus actifs de l'archipel. Il est situé à une vingtaine
de kilomètres à l'ouest de Jogjakarta. La richesse du sol de la
région en fait une zone densément peuplée. Beaux
|
Cratère du Merapi |
paysages de
rizières en terrasses.
La
voiture m'a mené aussi loin que possible. Il aurait fallu prendre
ensuite une jeep pour poursuivre une visite plus proche du volcan. Le
temps me manquait. J'ai donc fait quelques kilomètres à pied. J'ai
eu la chance de voir le cratère se dégager de sa couronne de nuages
pendant un petit moment.
Après
un retour en ville vers 15h30, je suis d'abord allé prendre un café
sur Marloboro Road, puis suis retourné à l'hôtel, avant d'aller
prendre une bière sur la terrasse au moment du coucher de soleil. Ce
n'était pas aussi spectaculaire qu'hier à cause d'un ciel très
nuageux.
Dîner
dans un restaurant de caractère ('Batik bistro') dans le quartier de
la gare, proche de Marloboro Road.
|
Dîner indonésien au Batik Bistro |
J9
– 18/11. Voyage de retour à Bandung.
Train
Yokyakarta → Bandung
– Lodaya
Pagi (train
express).
|
De Jogja à Bandung |
Après le 'Lodaya' du soir (
malam), voici maintenant le 'Lodaya' du matin (
pagi).
Le train arrivant de Solo entre en gare une quinzaine de minutes après l’heure prévue. Un long voyage commence. Les plaines côtières sont couvertes de rizières. Pays d’eau à la végétation d’une luxuriance inouïe grace à son terrain volcanique. Vers 10h du matin, je commande unteh kosong, un thé sans sucre, tantôt lisant, tantôt regardant le paysage ensoleillé. Les heures qui passent ponctuent le voyage. A midi,l’hôtesse et deux employés passent pour proposer des boites-repas. Je choisis un nasi goreng (riz frit) plutôt insipide, mais qu’importe pourvu que l’estomac soit plein pour jouir du paysage qui défile au rythme du rail. Mon voisin, un indonésien d’un certain age, s’est présenté en me donnant une poignée de main. Le wagon était assez vide au départ de Yogyakarta. Il se remplit après quelques stations. Et lorsque le ‘Lodaya’ commence à gravir la chaine de montagnes, c’est l’apothéose: rizières en terrasses, profondes vallées dominées par les cônes volcaniques. Si la vitre du compartiment était plus propre et dépourvue de filtre, j’aurais pu prendre quelques photos…L’express entre en gare de Bandung à 16h05, seulement avec cinq minutes de retard. Un voyage de 7h40 à travers la moitié de l’île de Java.
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Compartiment 1ère |
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En gare de Jogjakarta |
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Rizières de plaine |
A la gare, il faut jouer un peu des coudes pour arriver à trouver un taxi, du moins un ayant un compteur. Circulation habituelle de Bandung la fraîche, sous son ciel de plomb; il faudra une heure avant d’arriver chex Christine et Michel.
Soirée au restaurant ‘Volcano’, connu pour l’excellence de son poulet rôti et de sa bière Bintang ultra fraîche.
J10 – 19/11. BOGOR.
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De Bandung à Bogor |
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De Bandung à Bogor par la route. Départ vers 6h30, mais arrêt sur la route de Jakarta pour prendre un café. Pour aller à Bogor, une soixantaine de kilomètres au sud de la capitale, on traverse les faubourgs embouteillés de Jakarta. Arrivée vers 10h du matin.
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Bogor. J’ai d’abord cru que c’était une petite ville résidentielle, permettant aux Hollandais d’échapper à la chaleur de Jakarta. Par la suite, j’ai appris que la ville avait dépassé le 1M d’habitants! Il pleut tellement à Bogor, qu’on l’a surnommée la “ville de la pluie” (
Kota Hujan). Le
Mont Salak, un volcan de 2,211m, domine le paysage. Toutefois, Bogor est surtout connu pour son jardin botanique et son palais d’été présidentiel (
Istana Bogor).
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Jardins botaniques de Bogor (
Kebun Raya Bogor) [
Bogor Botanical Gardens]. Ce sont les plus anciens jardins du sud-est asiatique, créés en 1817. On vient du monde entier pour étudier les différentes espèces conservées. Il est intéressant de noter qu’après une brève période de colonisation britannique, Sir Stamford Raffles fut nommé gouverneur. C’est à Bogor que son épouse est morte et est toujours enterrée dans le jardin.
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Vue sur le café des jardins |
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Essences tropicales |
En arrivant, nous nous sommes reposés au splendide café dominant le jardin avant de faire une longue
promenade à pied dans les jardins, si vastes, qu’il est pratiquement impossible de tout faire en marchant. En début d’après-midi, c’était l’heure d’aller à l’hôtel IBIS-Styles de Bogor. Superbe bâtiment à la décoration contemporaine soignée. De la baie vitrée de ma chambre au 7ème, on a vue sur la ville, la campagne et le volcan. Vers 16h, nous ressortons en direction d’un restaurant (Gumati) recommandé par ‘Lonely Planet’. Très belle vue sur la vallée, les toits en tuiles rouges, les méandres de la rivière et la silhouette du Gunung Salak que l’on devine au travers des nuages.
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Terrasse du restaurant Gumati |
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Chambre de l'IBIS-Styles |
J11 – 20/11. Dernier tronçon en train de Bogor —> Jakarta.
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Vue de la chambre de l'hôtel IBIs-Styles Bogor sur le Mont Salak à 6h du matin. |
En ouvrant le rideau de la baie vitrée, je découvre la beauté du paysage tandis que le soleil se lève lentement. Cette fois-ci, on peut voir le volcan dans sa totalité.
A 8h, je retrouve Michel & Christine au petit déjeuner, mais il y a tellement de monde, qu'il faudra attendre de trouver une table.
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De Bogor à Jakarta |
A
9h30, nous quittons l'hôtel, à regret en ce qui me concerne. Le
chauffeur m'emmène vers la gare de Bogor. Là, une surprise
m'attend. Une foule incroyable attends de pouvoir acheter un billet
pour voyager...Quelques minutes plus tard, un agent de la compagnie
arrive, accompagné d'un vigile. Il me propose de me faire avoir un
titre de transport si j'achète une carte rechargeable. Le coût d'un
aller simple de Bogor à Jakarta est de Rp.20,000/€1.40.
Le prix de la carte avec crédit restant est de Rp.50,000/€3.50 !
Parfait, pas d'hésitation, j'ai une carte quelques minutes plus
tard. J'ai juste le temps de dire au revoir à Christine et Michel et
je vais en direction du quai. Un train est sur le point de partir. Je
monte, et il n'y a plus aucune place assise. En fait, il s'agit d'un
train de banlieue car Bogor fait déjà parti de la ceinture de la
capitale. Je ferai donc le voyage debout jusqu'à Jakarta ! Il y
a un plan des stations du réseau à bord. A l'aide d'une carte de
Jakarta, je repère la station la plus proche de mon hôtel, proche
de Monas. Au fur et à mesure des arrêts, des passagers montent à
bord. Il ne me faudra qu'une heure pour arriver à la station
repérée. Le reste du chemin se fera à pied.
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A la gare de Bogor |
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A bord d'un wagon |
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Liste des interdictions |
JAKARTA. Mégapole
de plus de 10M d'habitants, Jakarta n'est pas une belle ville. Son
infrastructure n'a pas suivi et il n'y a toujours pas de métro bien
qu'il semble qu'ils soient en train d'en construire un. Il y a bien
un couloir réservé aux bus. Aux heures de pointes, il n'est pas
vraiment respecté, ni par les vélomoteurs, ni même par les
voitures. La circulation – comme à Bandung – se fait pare-choc
contre pare-choc, surtout aux heures de pointes. Marcher n'est pas
mieux non plus. Sur les trottoirs, il faut faire attention aux dalles
mal ajustées menaçant de se briser, voire aux trous béants, ou aux
encombrements de détritus. Traverser une rue, même aux passages
pour piétons est périlleux : on ralentit certes, mais on ne
s'arrête pas pour laisser passer ! La pollution fait le
reste...
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L'éléphant du musée |
L'hôtel
Mercure
Jakarta-Sabang,
est à deux pas de Monas (Monumen
Nasional),
une sorte d'obélisque de 132m, surmonté d'une flamme, au milieu d'un grand
espace vert (et je n'en ai pas vu beaucoup ici). L'avenue
Thamrin,
la grande artère de la capitale, n'est pas loin non plus. Le temps
est nuageux, Il pleuvra plus tard. Mon objectif est de visiter le Musée National (Museum
Nasional).
Comme ce n'est pas loin, je peux y aller à pied. Je n'y avais jamais
été auparavant. Bil y a beaucoup de vestiges de la période hindoue
et bouddhiste. Une section évoque la préhistoire des îles
de la Sonde. Une autre fait l'inventaire de l'habitat indonésien ;
une autre encore est réservée à l'ethnographie des cultures et des
peuples, incluant le gamelan,
le keris,
le wayang
kulit
(théâtre d'ombres), et également les meubles du pays. Dans la
nouvelle aile du musée, j'ai trouvé l'exposition des textiles
particulièrement bien faite, allant du batik
à l'ikat.
Le café du musée servait un bon chocolat chaud, idéal pour
attendre la fin d'une pluie tropicale diluvienne.
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Hindouisme |
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Bouddhisme |
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L'habitat traditionnel. |
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Le batik moderne |
Plus tard, j'ai
remonté l'avenue Thamrin jusqu'au centre commercial de Plaza
Indonesia,
dont le luxe fait tâche dans cette ville où la pauvreté et la
saleté sont souvent de règle. Tableau typique de ces pays en voie
de développement. Jakarta est bien loin de Bangkok !
En
soirée je trouve un petit café-restaurant de style Nonya (Kopi Oey
Sabang), juste à coté de l'hôtel. Je trouve ensuite le courage de
traverser Monas jusqu'au monument éclairé de bleu dans la nuit.
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Kopi Oey Sabang. |
J12
– 21/11. Jakarta -
Nord: vieille
ville
(Kota
tua)
& port Bugis
(Kelapa
Sunda).
Départ
un peu tardif après le petit-déjeuner. Devant la Mairie
(Balai
Kota),
les autorités ont mis en place un service de cars gratuits pour les
touristes (Bus
Wisata).
C'est aussi à deux pas du Mercure, donc je m'y rends à pied. Un
superbe bus moderne à impérial arrive. Malheureusement, ce n'est
pas le bon. Me voilà donc parti pour un tour des gratte-ciel de
l'avenue Thamrin ! Je perds ½ heure dans la circulation urbaine
avant de pouvoir descendre au Musée National et prendre un deuxième
bus en direction de la vieille ville hollandaise de Batavia.
L'arrêt
du bus se fait en face du musée
de la Banque d'Indonésie.
Les musées sont fermés le lundi. Une rue piétonne mène à la
grande place coloniale, aujourd'hui appelée Taman
Fatahillah.
[Kota Tua].
L'ancien hôtel de ville est maintenant devenu le musée
d'histoire de Jakarta
(Museum
Sejarah Jakarta).
Il y a également deux autres musées sur la place : le musée
des marionnettes
(Museum
Wayang)
et le musée
des céramiques
(Museum
Seni Rupa dan Keramik)
[Museum of Fine Arts & Ceramics].
Deux autres sites se trouvent sur la façade nord de la place :
la vieille
poste
hollandaise toujours en service (Kantor
Pos)
et surtout le vieux café
Batavia,
deuxième plus vieil édifice du quartier.
En
cherchant mon chemin vers le port Bugis, je passe devant un vieux
pont
à bascule
du XVIIe (Kota
Intan)
sur un
canal
(Kali
Besar).
Dans le coin connu comme étant le marché
aux poissons
(Pasar
Ikan),
un vieil entrepôt portuaire des Hollandais est devenu le musée
d'histoire maritime
(Museum
Bahari).
L'attraction
principale demeure sans conteste le port
Bugis
(Kelata
Sunga).
L'endroit a peu changé depuis ma dernière visite dans les années
80.
Retour
ensuite sur la grande place de l'ancien Batavia pour déjeuner au
café
Batavia.
Quelle belle expérience dans ce cadre prestigieux ! J'avais
bien besoin de me remettre de la marche dans la vieille ville. Le
retour à l'hôtel sera moins agréable en fonction des
embouteillages urbains. Le soir venu, je retourne manger dans le
restaurant Kopi
Oey Sabang.
JOUR
13
–
22/11/2016. De
Jakarta à Bangkok.
Petit-déjeuner
à l'hôtel, puis départ en taxi Blue
Bird
pour Sokaerno Hatta Airport. Il faudra plus de 45mn pour y arriver
(prix environ Rp.150,000).
Le
hall de départ est assez agréable bien qu'assez désert. Le salon
de la classe affaires est sale et n'est vraiment pas aux normes
habituels. Le départ du vol de Bangkok se fera à l'heure.
Vol
Jakarta [CGK] à Bangkok [BKK].
Même
vol qu'à l'aller à bord d'un A333
de la THAI.
Cette fois, le système fonctionne correctement, mais malade j'ai
dormi pendant les 3h de vol jusqu'à l'arrivée à Suvarnabhumi.
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Fin du voyage -
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