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Monday, January 25, 2021

UN BALCON SUR L”ATLANTIQUE (1)

 A BALCONY ON THE ATLANTIC

At the end of September 2020, I left Thailand not knowing whether I could be back. Week after week, it became obvious that this would not happen. So, I started to inquire for a place stay during the winter months. As the Algarve was on my prospective scope, I went to Portugal last October and I found a place to stay near Albufeira. So, on January 1st, 2021, I flew back to Lisbon, drove down to the Algarve and settled in a great condo with a sea view at Olhos de Agua, an eastern coastal fishing community near Albufeira. Not only do I love the apartment, and the view, but all the surroundings that offer great hikes and superb cliff views on the ocean. I decided to call my new nest: A Balcony on the Atlantic since this is exactly what I get!


Praia de Olhos de Agua at sunset

À la fin septembre 2020, j’ai donc décidé de quitter la Thaïlande après plus de neuf années  passées dans ce pays que j’ai profondément aimé et que je continuerai à chérir longtemps encore. Les trente années passées en Asie du Sud-Est seront dures à ignorer. Elles m’auront marqué d’un sceau indélébile qui a vraisemblablement transformé ma vision et ma conception du monde.

Trois éléments ont généré une décision, dure à surmonter. Tout d’abord, les nouvelles régulations, mises en place pour les retraités étrangers par le gouvernement thaïlandais, se sont avérées plus compliquées, plus couteuses et surtout plus fastidieuses. De toute évidence, elles dénotaient une certaine hostilité vis à vis des étrangers (le terme “farang” contient une certaine exclusion dans son emploi linguistique). Mais plus simplement, de telles complications ne sont guère en phase avec la philosophie de vouloir passer une retraite paisible. Toutefois, cette première épreuve a pu être surmontée après plusieurs mois de tractations. Mon visa annuel a été prolongé d’un an en juin dernier.

Évidemment, l’impact de la pandémie a joué un rôle non négligeable aussi. À vrai dire, la Thaïlande a su très vite s’organiser et juguler l’infection du Covid-19. On s’est donc très vite senti plus en sécurité dans ce pays qu’ailleurs. Toutefois, cette pandémie a commencé à avoir de grosses conséquences économiques sur un nombre croissant de gens. Quand on vit ici, depuis longtemps, cela affecte nécessairement vos connaissances dans votre entourage direct. Cela aurait pu également être surmonté. Mais voilà, quand votre famille vit en France et que l’on voit à quel point l’incompétence des gouvernants et l’irresponsabilité de beaucoup de Français viennent envenimer la situation, on se sent alors un peu coupable de rester bien loin à l’abri, de façon un peu égoïste.

Le troisième facteur concerne la politique du pays d’accueil. Certes, un étranger se doit de rester neutre sur ce sujet. Mais, quand on vit depuis fort longtemps dans un pays, où l’on a forcément des amis et des connaissances, il est difficile de demeurer indifférent. Les ex-militaires, toujours au pouvoir, et surtout le retour d’un monarque peu aimé par une majorité de Thaïs, finissent pas peser dans la balance. 

Autant de raisons accumulées ont donc eu raison d’un départ que je ne souhaitais pas, mais qui s’est avéré inéluctable.


Retrouver la France après plus de cinquante années d’expatriation n’est pas facile, même en retournant en Provence. Certes, il est plus aisé d’être parmi les siens et dans son propre domicile. Mais tellement de choses ont changé et la vie moderne y est devenue plus difficile qu’avant.


En octobre, j’ai donc fait un voyage exploratoire dans l’Algarve pour y trouver un lieu plus paisible où passer quelques mois d’hiver dans un climat plus clément. Le soleil et la lumière ont toujours marqué le cours de ma vie. J’ai retrouvé cela sur la côte sud du Portugal, face au continent africain.


J’ai donc décidé de baptiser ce lieu: Un Balcon sur l’Atlantique, un peu en référence au “Balcon de Spetsai” de Michel Déon.


Depuis donc le 1er janvier 2021, me voici donc dans l’Algarve avec une vue à couper le souffle depuis ma terrasse d’Olhos de Agua.


UN BALCON SUR L’ATLANTIQUE:


-Premières impressions: Ce Sud lusophone a un parfum méditerranéen, malgré la présence 

De Marseille à Lisbonne
de l’océan. Il est rare d’y voir des vagues et quand il y en a, elles ressemblent davantage à celles de la Méditerranée. Chaque jour, je contemple un océan d’une platitude exceptionnelle.

Le climat y est très doux, même en cette période hivernale, pourtant perçue comme la plus froide depuis plusieurs années.

Le plus frappant est de se retrouver dans un environnement resté vert malgré la saison. Ici, les arbres ne perdent par leurs feuilles et la terre brulée par le soleil a reverdi partout avec des parterres de fleurs qui rappellent la Tunisie.

Et par dessus tout, je retrouve un pays de lumière et de soleil. Des ciels sans nuages, des levers et des couchers de soleil sublimes. C’est déjà un avant-goût d’Afrique du Nord, si proche de la rive chérifienne.

-L’environnement: Le lieu choisi n’est pas un hasard. Il a été choisi antérieurement. Mais, bien évidemment, on ne peut que l’apprécier à l’usage, si l’on peut dire.

Vue depuis mon balcon
OLHOS DE AGUA est une petite station balnéaire, proche d’ALBUFEIRA, dont elle fait d’ailleurs partie. En cette saison hivernale, surtout pendant la pandémie que nous traversons, il y a bien peu de visiteurs. Seuls quelques retraités y séjournent encore. La copropriété où je réside est totalement déserte. Je crois qu’il n’y a guère plus de deux autres appartements occupés. Le calme est donc de rigueur, ici.

Cette petite communauté est fort plaisante. Toutes les commodités nécessaires sont éloignées de cinq à dix minutes à pied. Il existe une liaison régulière de bus vers Albufeira à l’ouest ou Vilamoura et Faro, à l’est. L’aéroport de Faro n’est qu’à une trentaine de kilomètres d’ici.

Olhos de Agua est aussi un petit village de pêcheurs. La plage de sable, enserrée dans une crique, est en bas de mon appartement, lui-même situé un peu en hauteur. Une volée d’escaliers y mènent en quelques minutes. Près de la plage, on y trouve quelques commerces, mais surtout des cafés en terrasses et des restaurants. Pendant l’hiver, certains sont fermés pour la saison.

Le côté moderne de la communauté concentre tous les autres commerces nécessaires, dont un petit marché central et même un supermarché (InterMarché).

Les 120 marches

-Promenades pédestres: Descendre à la plage (Praia dos Olhos de Agua) est devenu une activité journalière. Cette activité a un double avantage: d’abord, celle de s’oxygéner au grand air du large et ensuite de procurer une activité physique au retour pour gravir les 120 marches!

Mais il existe deux autres activités pédestres. Cette partie de la côte de l’Algarve est rocheuse tout en étant entrecoupée de criques, parfois larges, comme à Albufeira, soit plus petites aux alentours d’Olhos de Agua. J’ai découvert que des randonnées pédestres ont été aménagées au-dessus des falaises en bordure d’’océan. Il y en a deux. L’une à l’ouest mène à une grande plage, site du Club Med. La seconde, à l’est, est encore plus spectaculaire puisqu’elle mène jusqu’au site naturel classé des falaises de Falésia, où se trouve une longue plage de six kilomètres (Praia da Falésia) allant jusqu’à Vilamoura.


Les environs d'Olhos de Agua


Le lieu de séjour et les conditions d’accueil jouent donc un rôle très positif dans cette transition d’adaptation à une nouvelle expatriation puisqu’il s’agit désormais du quatorzième pays de résidence. En séjournant au Portugal, je suis les traces de ma grand-mère maternelle qui, depuis l’Algérie, avait vécu six mois à Porto et Lisbonne pour suivre son époux, mon grand-père, qui y avait été envoyé pour son travail. 


Full view on the ocean facing south

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